Depuis plusieurs années déjà les dames du bord de Meuse
égaient la promenade du chemin de halage et s'élèvent à
l'entrée d'Aubrives telles des vierges blanches que gardent et défendent
le village.
Ces pierres levées, hommage à la nature, à la femme, aux
celtes, représentent à la fois et la force, la puissance mais
aussi la grâce, la liberté et l'intemporel. Un détail pourtant
avait été oublié, une précision qui a son importance
: qui est leur père ?.Cet oubli est désormais réparé,
et un texte mentionne que ces magistrales uvres sont nées de l'imagination
de Georges-Armand, et sculptées par le même personnage ; Monsieur
Favaudon. Une plaque posée par la municipalité sur un immense
bloc de pierre bleue dans le square de la salle des fêtes apporte cette
précision.
Toutes ces femmes mégalithiques ; Dâl, Kâma, Koré,
Méga, Dadga Odali, Mass, Sexo etc sont installées volontairement
dans un endroit légèrement caché, ne recherchent pas directement
le regard des passants, et attendent patiemment le passage des promeneurs.
A proximité de l'eau, sous l'ombre des arbres, la discrétion du lieu représente bien ce que voulait exprimer G.A. Favaudon leur créateur : chercher et trouver, regarder et comprendre, puis enfin revenir pour chercher d'autres impressions d'autres symboles d'autres sources.
Le texte écrit par Georges Armand pour "expliquer" la conception de ses vierges est le suivant : "Il faut laisser un témoignage conforme à l'idée que l'on est en droit de se faire de l'inerte et du vivant mêlés. Ainsi l'uvre d'art." Il précise enfin : "Nous avons conclu à la nécessité de les écarter de la vision directe en leur offrant un asile en accord avec leur nature propre - il faut se déplacer pour les voir".
Extrait d'un article de presse.